Une inspiration, une expiration, un mouvement propre à soi-même. Voici la dynamique de notre corps, l’essence même de ce que nous avons besoin… Et cela chaque jour qui passe. Nous pouvons dire que nous sommes vivants. Ainsi la peinture gestuelle a besoin de ce dynamisme, de cette fluidité qu’offre notre respiration. C’est un travail fascinant et en même temps riche en expérience visuelle et spontanée. En d’autre terme, peindre à son rythme.
Que provoque la peinture gestuelle ?
La peinture gestuelle vise à mettre en symbiose cette respiration et tout notre corps. Chaque partie est sollicitée. Lacher ses tensions, découvrir son corps, accepter ses limites, s’il y en a, se mettre en action, soumettre à son mental, une autre façon de s’exprimer, découvrir son énergie et percevoir ses transformations.
Différents rythmes :
L’utilisation de coups de pinceau rapides ou lents sont expressifs et essentiels pour suggérer le mouvement. Pour cette raison, les traits peuvent varier en épaisseur, en direction et en vitesse créant différentes sensations de fluidité, ou peut-être d’énergie ou de ralentissement. C’est ainsi pour la calligraphie (Fabienne Verdier), ou le mouvement (Takehiko Sugawara) ce qui donne l’intonation, le rythme.
Superposition de couches :
Concernant les superpositions, les différentes couches de peinture vont donner des profondeurs, souvent avec des transparences variées plus ou moins importantes. Egalement chaque couche avec des tonalités ou teintes différentes peut suggérer une ambiance ou même une émotion.

Utilisation des couleurs :
Enfin, le contraste entre des tonalités peuvent accentuer le mouvement. Les couleurs vives évoquent des points focaux et des tensions visuelles, ainsi que des ressentis différents. Ensuite les dégradés et les mélanges de couleurs fluides renforcent l’idée de transition et de mouvement continu.
Incorporation d’éléments divers :
La nature : Peindre face à la nature. Ici même, elle provoque une connexion directe avec votre être intérieur et vous coupe de votre vie ordinaire. La nature est une source inépuisable d’inspiration pour la peinture gestuelle. C’est aussi les vagues de l’océan, le vent soufflant à travers les arbres, les animaux en action et les phénomènes météorologiques qui offrent des modèles parfaits pour percevoir, ressentir l’essence de cette énergie.
La danse et la musique : Ce sont là des exemples parfaits de mouvement fluide et rythmé. De même que peindre des danseurs en action ou écouter des morceaux de musique et les interpréter visuellement, tout ceci peut traduire la grâce et la dynamique de tout ce qui nous entoure.
Les émotions : Quant aux émotions humaines, elles sont liées au mouvement. La joie, l’amour, la colère, la tristesse, l’excitation peuvent être représentées par des traits de pinceau expressifs et des compositions dynamiques, ainsi capturant l’énergie qui s’en dégage à ce moment précis.
Artistes utilisant la peinture en mouvement
Jackson Pollock : Connu pour sa technique de dripping, Pollock a créé des œuvres qui semblent bouger et vibrer grâce à ses gestes énergétiques et spontanés. Démystification des « Blue Poles » de Jackson Pollock (singulart.com)
Claude Monet : Comme Monet qui utilise des coups de pinceau impressionnistes pour capturer les effets changeants de la lumière et du mouvement de l’eau, dans ses séries de peintures de nénuphars et de paysages, . Qui est Claude Monet ? | Beaux Arts
Zao Wou : Issu d’une formation classique et académique à l’École des Beaux-Arts de Hangzhou, il arrive en France et très vite s’immerge dans le milieu artistique parisien. Dés lors, il se dirige vers l’abstraction lyrique. Zao Wou-Ki – De la pensée au geste (youtube.com)
La pensée ne doit pas être à l’origine du geste mais s’incliner devant la source et recevoir le cadeau sans vouloir mettre une quelque conque interprétation. Agnès Lamoine